Pourquoi sommes-nous si nombreux à être sédentaires, alors que nous savons tous qu’il faut bouger pour garder la santé ? Les raisons sont nombreuses et le manque de temps et le peu de motivation en sont les principales.
Nous sommes physiologiquement faits pour être actifs et nos ancêtres les Homo
sapiens faisaient plus de 30 000 pas par jour, soit l’équivalent de quatre heures d’activité physique modérée. À cette époque, il était probablement rare de rencontrer des personnes obèses dans les tribus de ces cueilleurs chasseurs, avant qu’ils ne deviennent des cultivateurs-éleveurs.
Une des raisons, souvent invoquée, pour expliquer la sédentarité, est constituée par toutes ces technologies mises à notre disposition par la vie moderne d’aujourd’hui, lesquelles nous privent de nombreuses occasions d’être plus actifs. C’est le cas pour le téléphone, l’automobile, les ascenseurs, les médias électroniques, les télécommandes qui nous maintiennent inactifs. Et pour comble, le confinement lié à la pandémie de Covid-19 est venu aggraver la situation.
Le résultat de cette sédentarité est néfaste; notre santé globale en prend un coup, avec comme corollaire une montée des maladies métaboliques comme l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires et même certaines formes de cancer. Lorsqu’on sait qu’être inactif est tout aussi dommageable pour la santé que de fumer un paquet de cigarette par jour, il importe de se motiver pour faire de l’exercice. Classé comme un fléau de notre société, la sédentarité est considérée comme le principal facteur de risque dans le développement des affections de longue durée.
Pour être actif, pas besoin d’être un sportif ou un athlète et de se lancer dans un programme d’entraînement olympique. Il s’agit tout simplement d’intégrer des occasions de s’activer dans notre vie quotidienne. Pour y arriver, il faut être imaginatif et intéressé à prendre le temps nécessaire pour assurer notre bien-être. Par exemple, on peut choisir de marcher ou d’utiliser le vélo au lieu de prendre l’automobile pour franchir de courtes distances. Ou encore de passer moins de temps devant la télévision, d’occuper un poste de travail avec la possibilité de rester debout un certain temps. De faire du jardinage et de s’impliquer dans la communauté pour sortir de notre inactivité.
Dès que nous bougeons, nous stimulons pour leur plus grand bien nos tissus et nos organes. Et plus nous les activons, plus nous améliorons leur rendement métabolique et leurs effets sur les systèmes musculosquelettique, cardiovasculaire, respiratoire et immunitaire. En plus d’être un gage de santé mentale, l’activité physique est un frein au vieillissement cognitif et accroît l’espérance de vie en bonne santé.
Les personnes âgées perdent chaque année environ 1.5% de leur force musculaire et 3.5% de leur endurance organique. Entre 25 et 70 ans, la proportion de tissu adipeux d’une personne augmente de 15 à 29%, alors que celle de sa masse musculaire diminue de 43 à 31%.
Les causes de cette perte de muscles été force physique qu’on appelle sarcopénie relèvent principalement d’une alimentation déséquilibrée et surtout de la sédentarité.
Il est souvent nécessaire d’ajouter dans nos habitudes de vie un programme de mise en forme adapté à notre état de santé et notre âge fonctionnel. On ne peut s’adonner à l’activité physique avec la même vigueur et les mêmes exigences avec l’avancée en âge. On peut trouver sur Internet une foule de programmes d’exercices qui conviennent aux personnes âgées.
Jean-Claude Magny
Coordonnateur Clubs d’éducation à la santé pour une prévention active (CESPA)