Quelle est, sur le plan de la santé,
l’importance de la prévention ?

Dans le cadre de sa nouvelle présentation, le GÉROPHARE présente une nouvelle chronique sur la santé. À chaque numéro un spécialiste répondra à une question précise touchant la santé. Vous avez une question touchant la santé des aînés? Nous aurons des réponses pour vous.

La plupart des sondages ou des études touchant la gérontologie révèlent
que la santé est une préoccupation première dans la vie des personnes âgées.

Jamais acquis, le bien-être s’incarne dans les bonnes habitudes de vie. Mais il faut reconnaître que, de nos jours, la maladie est devenue un rouage de l’économie. Médecins, infirmières, préposés aux malades, patients font partie d’un système ; il fait fonctionner la machine économique sans oublier la construction et l’entretien de nombreux établissements. Que dire de l’industrie pharmaceutique, ogre dévorant maints budgets de santé, qui influencent l’économie mondiale.

La limite des dépenses en santé est atteinte; nous ne pouvons plus continuer à soutirer taxes et impôts aux contribuables, notamment au Québec, l’endroit le plus endetté du Canada, comme l’affirmait le journal La Presse. Mettons un terme au cercle infernal des lourds impôts du citoyen et des dépenses folles du gouvernement. Notre système de santé fondé sur le nombre de malades pris en charge doit plutôt s’axer sur le nombre de personnes maintenues en santé. Utopique à bien des égards. Oui, peut-être, mais il faut songer à un grand virage lequel repose fondamentalement sur la prévention. Cette dernière permet d’interroger nos habitudes de vie. Prenons l’exemple de la nutrition. Il n’est nullement exagéré de prétendre que 70 % des cas d’hospitalisation relèvent des mauvaises habitudes alimentaires. Si vous consommez trop de gras saturés, votre système cardiovasculaire risque fort de s’en ressentir : vous pourrez souffrir d’une obstruction des artères. L’excès de sucres raffinés, échelonné sur plusieurs années, peut conduire au diabète; les protéines animales, prises en trop grande quantité, mènent parfois à l’arthrite, à l’ostéoporose surtout chez la femme, et à l’insuffisance rénale. Les liens entre le cancer et une alimentation de piètre qualité sont indéniables.

Choisir le camp de la prévention demande des efforts et du courage. Il faut le souhaiter ardemment pour le mieux-être de la population.

Auteur : André Ledoux