Au cours des années à venir, nous connaîtrons une croissance majeure du nombre d’aînés au Québec. Il va sans dire que si aucune action concrète n’est entreprise d’ici peu, nous devrons affronter – une fois les différentes vagues de la pandémie terminées –, un véritable tsunami d’enjeux sociétaux reliés, de près ou de loin, aux personnes âgées.

Depuis le début de cette crise sanitaire, nous voyons notre société se débattre avec les faiblesses d’un système où perdurent des lacunes pourtant maintes fois identifiées. Cette situation était prévisible, en grande partie parce que les préjugés face aux plus âgés et au vieillissement sont tenaces. Il s’agit là d’une des formes de discrimination les plus tolérées et banalisées de notre collectivité. Heureusement, elle a enfin été reconnue, nommée et montrée du doigt. Car, il faut le dire, l’âgisme est assurément la principale cause du manque de ressources et de services dédiés aux aînés.

Cette fois, nous avons atteint un point de non-retour qui nous oblige enfin à unir nos forces pour trouver des solutions durables et faire cesser les inégalités générationnelles. Nous avons tendance à l’oublier, mais prendre soin des plus âgés d’aujourd’hui, c’est prendre soin de nous tous demain. Œuvrons ainsi à valoriser l’importante contribution des aînés et à encourager la bienveillance envers toutes les personnes, quel que soit leur âge.

Travaillons ensemble pour que les aînés d’aujourd’hui et de demain soient fiers de ce que leur réserve le

Québec. Pour qu’ils sachent qu’en tant que société, nous les reconnaissons à leur juste valeur. Pour qu’ils soient aussi fiers de nous que nous sommes fiers d’eux.

Luc Maurice