SIX MOYENS POUR BIEN ENTRETENIR SA MÉMOIRE
L’entretien de la mémoire est lié dans une bonne mesure aux relations sociales et à une ouverture aux autres. Les aînés devraient parler, se confier, raconter leurs difficultés, écouter celles des autres pour atténuer leurs propres contrariétés et pour dédramatiser. Bref, garder le moral. Car rien ne semble plus bénéfique pour la mémoire que de rester ouvert sur le monde et d’aller au-devant de ses sollicitations, de continuer à sortir entre amis, d’aller au cinéma, d’écouter des conférences…
D’une manière plus précise, on peut affirmer que six moyens permettent de mieux traiter l’information que l’on reçoit, de mieux mémoriser et de jouir d’une meilleure vivacité d’esprit. Les connaissez-vous?
1er moyen:
Fuyez la routine, aller vers la nouveauté !
Les nouveaux neurones s’intéressent à de nouvelles informations. Dans la mesure du possible, il faut aller vers le nouveau: des émissions de télé qui nous renseignent, les lectures informatives, des contacts avec les autres qui stimulent, la fréquentation de la tablette informatique, du téléphone intelligent, de l’ordi…
2e moyen:
Bien gérer son stress, tueur des néoneurones
Les situations d’inquiétudes qui créent du stress déclenchent une hormone, le cortisol, qui, si les situations perdurent ou se répètent souvent, bloque la neurogenèse. Le stress est parfois inévitable… Il importe d’apprendre à le gérer: détente, méditation, yoga, exercice physique, distractions saines… Attention au stress causé par la connexion au monde numérique: courriels, Facebook, Twitter… Une avalanche d’infos souvent inutiles… L’info doit nous aider à mieux comprendre les choses, à mieux saisir les événements. Il ne faut pas qu’elle nous submerge.
3e moyen :
Faire attention à la consommation de certains médicaments…
Les médicaments nous rendent bien des services. Dans plusieurs cas, ils sont indispensables. Certains médicaments ont toutefois de mauvais effets sur la mémoire et les neurones, ce qui est souvent reconnu comme des effets indésirables. Attention aux psychotropes qui sont des substances qui influencent principalement l’état du système nerveux central pour modifier l’activité psychologique et mentale (tranquillisants, somnifères, antidépresseurs, etc.).
4e moyen:
L’activité physique, une cure de jouvence pour les neurones
L’exercice influence c’est bien connu la vie cérébrale. À long terme, il augmente la taille et le nombre des micro-vaisseaux du cerveau, pour apporter davantage d’éléments nutritifs et de l’oxygène; il est donc excellent pour la neurogenèse, la cognition et la mémoire.
5e moyen:
La socialisation: sortez, discutez, aimez…
Pourquoi la socialisation aide-t-elle au fonctionnement cérébral ? C’est que les relations humaines auraient seraient bienfaisantes pour le cerveau. Comment ? La socialisation demeure une source d’informations qui brise la routine, favorise les échanges et l’apprentissage, tous des éléments qui conduisent à la fabrication de nouveaux neurones et qui met en action une hormone cérébrale clé, l’ocytocine, neuromédiateur du calme et de la tranquillité qui favorise la création de liens qui s’établissent entre les individus.
6e moyen:
Occupez-vous de votre microbiote intestinal et votre cerveau
Le microbiote est l’ensemble des micro-organismes qui vivent dans l’intestin grêle et le côlon, soit environ 100 billions au total, regroupés sous plus de 1 000 espèces. Un déséquilibre de la flore intestinale peut entraîner plusieurs maladies, tel le diabète, le côlon irritable, la maladie de Crohn et même le cancer. Sans oublier le rôle d’une bonne flore intestinale dans le maintien du système immunitaire.
On sait maintenant que l’intestin est le siège de neurones et qu’il est appelé le deuxième cerveau. En effet, le tube digestif possède des neurones connectés entre eux qui permettent d’établir une sorte de dialogue entre l’intestin et le cerveau. Or, selon les chercheurs, un sain microbiote favoriserait un bon fonctionnement du cerveau qui produirait davantage de néoneurones. D’où l’importance primordiale des fibres et des bonnes bactéries intestinales.
En bref, le vieillissement normal crée généralement des ennuis de mémoire que l’on appelle les troubles de la mémoire liés à l’âge (TMLA). Se plaindre de sa mémoire est fort répandu chez les personnes aînées et c’est très compréhensible. Il est toutefois possible de contourner ces difficultés si l’on s’informe bien des moyens mis à notre disposition, car il faut s’aider et prendre les mesures qui soutiennent la rétention mnésique.
André Ledoux,
Vigie qualité de vie