Lorsqu’on gagne le combat de la vie, très souvent, notre meilleur ami peut devenir la solitude. On le sait tous, l’isolement social est un problème important de la vieillesse tout aussi criant que l’alcoolisme ou le tabagisme. Physiquement, il peut même engendrer jusqu’à la sédentarité, la mauvaise alimentation et oui, quatre à cinq fois plus d’hospitalisations, sans compter les conséquences sur la santé mentale et les possibles problèmes reliés à la dépression. Rappelons ici que le tiers des Québécois de 75 ans et plus ne voient leurs familles que très rarement et que pire encore, l’arrivée massive des babyboomers qui ont fait moins d’enfants que leurs parents risquent de rencontrer la solitude de façon encore plus importante dans les années à venir. Déjà on voit ce phénomène grandissant parmi les 13 200 résidentes et résidents qui vivent aujourd’hui au Groupe Maurice.
Les bienfaits de la socialisation
Plusieurs études sociologiques ont démontré qu’une personne âgée qui interagit avec trois personnes par jour vit de trois à six ans de plus qu’une personne seule. Cela prouve bien que si échanger et communiquer est important pour notre santé mentale et le mieux vieillir au quotidien, cela permet aussi d’allonger la durée de vie; c’est précisément ce qu’on tente de faire en résidence.
Chez nous, la vie communautaire riche en interactivités favorise naturellement la socialisation si importante à la qualité de vie de plusieurs. J’insiste ici sur plusieurs plutôt que tous, parce que tout comme à 40 ans, les gens de 80 ans ont des aspirations, des goûts et des désirs différents. Cela dit, même les personnes qui préfèrent être seules souvent apprécient vivre dans un environnement où l’énergie est amplifiée par l’interaction, la valorisation et la socialisation. Tous ces loisirs et activités sont précisément organisés chaque semaine pour encourager ces échanges, tisser des liens et de créer de nouvelles amitiés.
Mais les résidences en soi ne représentent pas la seule solution à une plus grande socialisation. Conserver sa curiosité face à autrui, accueillir les gens autour de nous, tendre la main à celles et ceux qui pourraient profiter d’un sourire, d’un « bonjour », d’un coup de fil pour se sentir moins invisible et respecter les différences qui caractérisent chacun de nous sont tous de petites solutions pour faciliter cette socialisation et conséquemment notre mieux vieillir. Après tout qu’est-ce qui compte le plus? Être libre, en santé et avoir quelques bons amis.
Luc Maurice
Président-fondateur des résidences Le Groupe Maurice