Ainsi, grâce à un volet spécifique d’assistances diverses que proposent les gérontechnologies, les aînés aspirent désormais à une vie sociale créative et libre de contraintes, dans un milieu qui leur convient. Ces environnements d’appui ou d’accompagnement technologique sont perceptibles sur les plans de la santé, du logement, des loisirs et des mobilités. Les innovations intéressantes qui en découlent permettent aux intervenants tels les ergonomes, les ingénieurs et les professionnels de la santé de créer un « environnement de vie optimal » pour un public âgé de plus en plus vaste.

Interviewé par le magazine Les affaires en octobre 2019, Stéphane Mailhiot, vice-président stratégie et vice-président principal, Stratégie de marque à Havas Montréal, entreprise spécialisée dans l’accessibilité numérique, explique comment le numérique peut faciliter la vie des aînés: « J’améliore les interfaces en intégrant des codes couleur adéquats pour les personnes qui souffrent de dégénérescence maculaire, par exemple, comme c’est le cas de nombreuses personnes âgées, en ajoutant la possibilité de grossir le texte à 200 %25. » D’après lui, voilà une façon de miser sur la qualité et de faciliter la navigation sur les appareils technologiques.

En dépit d’un usage d’outils et d’objets connectés relativement limité, en 2018, 22 % des aînés québécois utilisaient différents outils pour divers suivis de santé, tels que l’évaluation du poids, le degré d’activité physique, la tension artérielle ou la qualité du sommeil. Ce chiffre devrait augmenter dans les prochaines années, alors que 55 % des 65 ans et plus au Québec se disent intéressés à considérer l’usage d’un outil afin de rester autonomes le plus longtemps possible.

Auteur : André Ledoux, Apprivoiser le Grand âge (2021)