Santé active et prévention
Les grands aînés reconnaissent avec raison toute l’importance de la santé, car c’est un bien inestimable. Le concept de « santé active » mérite d’être exploité davantage dans notre société et son application pourrait profiter largement aux personnes vieillissantes. En effet, prendre en charge sa santé est salutaire : comprendre, anticiper, s’informer, voilà des actions que l’on peut entreprendre à tout âge. La santé est trop essentielle pour la laisser complètement entre les mains des médecins, souvent fort occupés, qui n’ont pas le temps de se consacrer à l’éducation à la santé. Le coaching peut s’avérer utile pour cheminer correctement dans cette prise en charge de notre capital santé. Pourquoi ne pas avoir recours à de l’aide pour mieux saisir toutes les dimensions du bien-être? Un psychologue, une infirmière à la retraite, une kinésithérapeute ou tout autre professionnel de la santé a son utilité. On se trouvera alors moins démuni devant son médecin de famille qui peut nous inciter à subir des tests multiples ou examens dont la pertinence est discutable en ces temps de surmédicalisation et de surdiagnostic qui amplifient les coûts du système de santé et dont les grands aînés sont souvent victimes.
Que dire maintenant de cette notion fondamentale, la prévention, qui s’incarne si bien dans un proverbe bien connu : « Mieux vaut prévenir que guérir! » L’information et la prévention sont une formule gagnante qui réduit la hausse des soins curatifs. La santé repose sur les bonnes habitudes de vie, et celles-ci peuvent modifier la qualité de notre bien-être. La prévention n’est pas seulement individuelle; c’est aussi une question à retentissement économique. Selon l’Association pour la santé publique du Québec, le coût annuel des mauvaises habitudes de vie est astronomique : le tabagisme, au moins quatre milliards de dollars; l’obésité, près de trois milliards; et l’abus d’alcool, trois milliards.
Auteur : André Ledoux (auteur et conférencier)